dimanche

GuerRèa










3 mois que  nous sommes 
dans 2 mondes, 
unis par un silence lancinant ou des colonnes lourdes de message, le lien
n'a plus raison d'être dans nos mondes où la connexion brute
défaille



Une pluie fine recouvrait d'un hale flou la maison de Réa, une femme volatile grande parfois intelligente et accompagnée d'une dévorante souffrance
Un homme, Guer, à prononcer  "guerre", échangea son miroir le plus précieux contre une tablette en bois signe d'une rupture -citons la loi- Violente Brutale Irréversible.
Rèa était partagée entre douleur et douceur, douceur des chimères envoûtantes qui l'enveloppaient de sensations rassurantes car  en effet, ses songes la portait vers divers défilé de couleurs vives de sonorités délicates qu'offrait nombreux cygnes mésanges et autre volatils. Ces rêves se confondaient, se mélangeaient, s'inversaient avec pour essence plumes et mélodie... Sauf  une nuit où le seul le néant fit son apparition. Perturbée par le changement, sa grand-mère lui expliqua qu'il était tant de retrouver cet ancien compagnon. Rèa se sent prête. Elle doit parcourir les cent kilomètres qui la sépare du train, le prendre puis descendre une colline où habite depuis (selon sa grand-mère) quelque mois Guer. Évidemment le périple ne dure pas une journée, et évidemment le périple sera pénible.. Sa grand-mère, attristée à l'idée de ne plus revoir sa petite fille, pleur et pleur, lui offre son porte bonheur en plus d'autre grigris cachés dans son panier et couvre Rèa de baisés mouillé par ses larmes sucré

Le soleil est à son apogée!
300 mètre après son départ un camion la prend en stop
                               et le conducteur la prend tout court
et enveloppés par la démence d'un coit éprouvant, elle lécha le cuir brûlant du siège inondé de semence
Bien trop excité -malgré l'éjaculation- le routier haletant fit un geste maladroit et sur un chien le camion s'echoua  
Paniquée,  Rèa réussi à sortir de l'engin laissant derrière elle un être à l'agonie    
La peur d'entendre un cri 
                                         une détonation
                                                                    une explosion ?
                                                                                            lui permit de courir vite!
de dévaler toutes sortes de choses
 herbes folles
déchetterie
 boues
rocher
boulangères
cortèges funèbre
chat
...
La ville !
La vieille ville, environ 700 habitants, la plupart : des anciens. Le reste: du personnel médical à leur porté. Il faut imaginer 3 blocs en béton disposés en triangle recouvert de longs trous rectangulaires -des sortes de fenêtre-, un sol sec, et au centre un puits qui mène au cimetière sous terrain
Rèa s’avance au niveau du premier bâtiment « DORTOIR-RÉFECTOIRE» lève les yeux : 10 étages.
Une femme sort
meugle 
BIENVENUE A YUR AILE HOMME POUR LES FEMMES C’EST UN AUTRE SECTEUR DERRIÈRE LA COLLINE, EN QUOI PUIS JE VOUS AIDEZ QUE CHERCHEZ VOUS POUR LES VISITES S’ADRESSEZ AU BLOC 3. puis rentre
Rèa arrive à un second bâtiment de 6étages, l’hôpital
Sa grand-mère lui a souvent parlé de cet endroit pour y avoir longtemps travaillé. Parait il qu’au dernier étage se trouve le pôle amputation, et qu’au 4ème la morgue
Une telle disposition serviraient à isoler râles hurlements et autres criardes sonorités  qui s’échapperaient du 5ème.

Le troisième pour les opérations moins douloureuses ou les visites médicales le deuxième pour les visites, et l'autre dernier des habitations pour le personnel.  Plus qu’un bâtiment  la marie

BIENVENUE A YUR AILE HOMME POUR LES FEMMES C EST UN AUTRE SECTEUR SITUE DERRIÈRE LA COLLINE EN QUOI PUIS JE VOUS AIDEZ QUE CHERCHEZ VOUS POUR LES VISITES ENTREZ MUNI DE VOTRE FORMULAIRE D ETAT 852C

La mairie a aussi pour fonction d’assurer l’équilibre arrivé-départ des patients
Les départs étant des décès, il s’agit aussi de s’assurer du  nombre de places dans les tiroirs que contient le puit.. Ce jeu d’équilibre occupe d'anciens mathématiciens

Elle connaissait cette ville pour avoir rendue 2 visites à son grand-père plus jeune, et savait qu'il sera difficile d'en sortir
En effet dans quelque minutes elle allait être entourée d'êtres formés de plis aux contours douteux -l'éveil de la foule
Venir seule est la démarche propre aux prostitués... Trouver un médecin ? Un ouvrier ?Puant la sueur et suintant la mouille il était impossible d'être pris au sérieux, les mises en scène de femme désespérée qui cherche où dormir en excitaient bien trop, quoi qu'elle fasse elle allait subir quelque queue fripée et malade d'humains en fin de vie. Dix minutes après un premier fauteuil roulant puis 2 puis 5 et 20 et d'autres, 7, en déambulateur, ils formaient une ronde autour du puit. Rèa connaissait le rituel et debout sur le rebord, jouait avec sa chevelure noire et puissante qu'un vent humide faisait flotter

Le client est roi
elle doit attendre les dix dernier que la ronde épuisera. Les coïts seront rapides    
Après s'être dirigée vers le plus vigoureux elle s’installa dans la tente grise qu’une infirmière avait placée. C'était la première fois pour Rèa mais elle avaient lu des tas de prospectus qui expliquaient les différents rites à respecter en fonction du lieu, de l'age, du degré handicape et de pauvreté du client
Elle savait que pour un homme en fauteuil roulant d'environ 70 ans, il fallait le déshabiller  qu'à moitié -la chemise restait-le sucer quand il le désirait, ne pas faire durer la pénétration plus de dix minutes le risque d’arrêt cardiaque étant élevé
si l'homme est en déambulateur elle peut alors le déshabiller complètement et le recouvrir -s'il en a les moyens- d'onguents. En cas de diarrhée, des bouchons en plexiglas peuvent occulter l'orifice, c'est selon la tolérance de la travailleuse.
L'argent reçu pour 15 minutes doit  permettre à se nourrir convenablement pendant 3 jours et il est possible de travailler qu'avec 10 personnes en 24h
Bien évidemment, les deux sexes doivent être préalablement frictionnés au savon, et la verge protégée, l'acte en lui même doit être basique, enfin. Bref. Beaucoup de règles. 

Elle joua le jeu et pu enfin justifier son envie de dormir auprès d'une infirmière qui l’accueillie 
Les appartements sont sobres, simples le noir et le blanc sont les seules couleurs, les pensionnaires ont pour la plupart des problèmes de vues et ne discernent pas les nuances. Elle plongea dans le lit d'appoint.. S’enveloppa de pensées douces ; une légère brise chatouillait ses pied, plus elle réfléchissait à ce qu'elle avait vécu plus la brise devenait vent puis tornade Tout vient des pieds
Rèa  parti à l'aube en taxi, s’allégeant ainsi des 3/4 de son argent sauvagement gagné
Enfin, après une demi journée sur les routes cabossées de la région
la gare 
Un seul train y passe par jour, il lui faut attendre l'instant où il pointerai en subissant un défilé de secondes qui progressivement lui faisait comprendre chaque mot utilisés un an avant, miroir d'un amour terriblement profond.. Mon ange, mon coeur, ma chaire.. 

un vrombissement, le train !
Elle grimpe, remonte le corps rectangulaire de la machine à vapeur regarde curieusement les têtes dégarnies  trop garnis déformées ou pas des passagers

Trouve une place, s'endort.. Un paysage mort, fuit
Quelque feuilles sur quelque troncs
Elle ronfle ronronne pendant que des champs stériles défilent
Le train dérive, des râles, Rèa dort encore, son sommeil s'alourdit ses rêves colorés s'évaporent, renversé -les secours, déportés à l'hopital, au cinquième étage de la vieille ville
La douleur est ardente, elle prend du retard, se retrouve dans ce lieu étouffée par l'air hubris                                                                           
Il sera plus compliqué d'en sortir. Ruinée et épuisée elle ne peut rejoindre sa grand-mère. Il faudra travailler dans l'infâme cuisine du 4ème et attendre que les mois qui passent lui permettent de rassembler assez d'argent
Et avant, bien sûr, se remettre du traumatisme dans une des chambres froide et aseptisée de l’hôpital où une fatigue profonde l'inonde de songes monochromes, où  l'empêche de bien respirer  torrents et cascades de larmes prenant sources  dans ces claires pupilles
Aussi, les journées sont longues
les repas frugales
les sons grinçants

Dans l'accident, Réa perdu un membre et n'est plus autorisée à se prostituer FORMULAIRE 456
9 semaines plus tard une nouvelle routine prend possession de Rèa
Décrivons là en attendant que les travaux s'achèvent, qu'elle rassemble assez d'argent... Elle se lève tous les matins dans une chambre carrée et lumineuse au son d'un bourdonnement qui retenti dans chaque étage de façon décalé
Ceux du premier se réveillent à 1h, du deuxième, à 2h...Juste après se doucher à l'eau salé, c'est un uniforme blanc à pois noir qu'elle doit enfiler. Les supérieurs portent l'inverse, des pois blancs sur fond noir
Son premier repas est composé d'un oeuf et d'un pain sec tout cela rincé à l'eau fraîche
Chaque cuisine de chaque étage du bloc 1 est une véritable usine, des cheminées énormes évacuent vapeurs odeurs saveurs

Les ouvrières sont des grosses grasses veuves déshéritées
Les pommes-de-terre sont récoltées chaque matin entre 2 et 3h pour cet étage 7h et 8h pour le 5ème, etc. Il y a 100 pensionnaires par étage des âmes morfales en fin de vie et vivre ici leur coûte bien trop pour qu'ils ne profitent de chaque choses
Pour les satisfaire les trois bâtiments sont entourés d’un rayon de 10 kilomètres par des champs de pomme de terre et plus loin un laboratoire produit du bœuf... Après l'éprouvante cueillette une discussion définira l'état final des patates Purée, frite, bouillie crue rissolée..  ! Quelque soit le plat choisi la peine est la même. Tout est fait main et c'est avec des couverts en plastique -pour des raisons évidentes de sécurité- que l'on coupe ou écrase
frit ou bouilli c'est dans des casseroles aussi large et profonde que des baignoires que cela se fait! A 11h les 100 repas sont prêt
Les premiers à déjeuner sont les plus malades
Il y en a autant que le nombre de cuisinière c'est donc elles qui les nourrissent et entre bave rot  pet cri braillement l'entreprise même pour les plus humaines est un calvaire. Une fois fini il faut attendre le lendemain en travaillant les champs. Les pensionnaires n'ont droit qu'à un seul repas quotidien mais un accès libre aux cantines
Les secondes les mois les semaines, l'argent s'accumule les travaux s'achèvent..
Rèa est autorisée à partir







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